​Les courses sont retransmises sur des grands écrans qui affichent votre position mais surtout celle de vos concurrents en live. Vous aurez même la distance vous séparant de vos plus proches concurrents affichée en permanence sur votre PM [ordinateur de bord équipant les rameurs concept2], et vous ramerez aux cotés des personnes de votre niveau en priorité... De quoi aller chercher quelques secondes supplémentaires !

La proximité des spécialistes vous permettra d'échanger facilement sur les routines d'entraînement, et de grappiller les trucs et astuces pour tirer le meilleur partie de votre condition physique sur le rameur.

Dans des prochains articles, nous vous donnerons des tips et explications qui vous aideront à maîtriser la distance de 2000m qui a la particularité de permettre aux profils endurants comme aux puissants de tirer leur épingle du jeu !

Chaque année, des rapports exposant les statistiques des entrées des utilisateurs est publié. On peut donc analyser les tendances globales dans la planification des entraînements, et quels éléments sont les constituants majeurs des WODS.
Pour consulter l'édition 2015, suivez ce lien.
Si la grande majorité des WODs sont consacrés à une dominante weightlifting (près de 45% sont y sont exclusivement dédiés, et 75% des entraînement en incluent), des répétitions élevées et charges moyennes sont le plus fréquemment utilisées, et la grande majorité des WODS sont For Time [comprenez un enchaînement précis à réaliser le plus rapidement possible].

Ces statistiques permettent également d'observer quels sont les mouvements ou activités qui sont les plus fréquentes...
En 2015, le rameur entre dans le top 3, juste derrière les pullups (tractions) et la course à pied ! Il etait 5° en 2014.
Pour l'anecdote, d'après ces statistiques, on rame plus souvent qu'on ne réalise de deadlifts ! 
On retrouve également deux workouts 100% Rameur dans le top 25 : le 1000m Time Trial est 20°, et le 2000m TT est 23°.
Mais d'ou vient cette évolution ?
On peut évoquer la présence fréquente du rameur lors des phases qualificatives ou finale des CrossFit Games [présent dans 12% des scoring events sur les 8 premières éditions], ou encore la prise en compte progressive des attraits de cette activité pour les bénéfices sur les systèmes cardio vasculaires, certains évoquerons un support privilégié pour la récupération active, ou comme une alternative à la course à pied moins traumatisante et moins contraignante en hiver par exemple.
Si rien ne permet d'expliquer de manière précise cette progression, nous pouvons sans aucun doutes vous exposer l'intérêt d'incorporer le rameur à vos entraînements.

 1. Le geste du rameur
Le rameur est plus technique que ce que l'on croit... Pour développer la bonne gestuelle, vous serez obligés de développer un schéma moteur bien particulier, et donc de faire appel à votre coordination. Si la cinétique du mouvement est très semblable à celle du sumo deadlift highpull, la dynamique de la charge est totalement différente... Elle vous contraindra donc à solliciter vos muscles d'une manière particulière si vous voulez maximaliser votre efficacité sur le rameur. Voilà qui contribuera à cultiver votre faculté d'adaptation !

3. Un outil pour apprendre à gérer son effort.
On l'entend souvent dire : le pacing [ou la gestion d'allure] est déterminant dans bien des WODs. Le gros avantage du rameur est le retour  d'implication en temps réel permis par les PM [ordinateurs de bord équipant les rameurs concept2]. L'intensité de l'effort que vous fournissez vous est annoncée dans diverses unités : puissance en Watts, dépense énergétique en Cal/h ou encore allure virtuelle en T/500 vous renseignent sur votre degré d'implication.
Vous l'aurez compris, le rameur a cette particularité :  à un retour chiffré vous met face à vos capacités et à votre implication en temps réel et en permanence puisque ces données sont actualisées à chaque mouvement. Impossible de tricher ou de contourner le problème, il vous faudra faire appel à vos ressources un point c’est tout !
​Une véritable école de la gestion de l’effort, mais également un formidable outil pour apprendre à se connaitre en associant sensations et valeurs objectives !

4. L'ami des blessés, ou de ceux qui ne veulent pas le (re)devenir !
Vouloir continuer à s'entraîner alors que l'on est blessé est un sentiment universel. Considérez les possibilités offertes par le rameur...
Avec un peu d'imagination vous trouverez un moyen de continuer à bouger sur le rameur pendant la convalescence [cf photo ci contre]...
Mais le rameur est également le support d'entraînement à privilégier pour commencer la phase de réathlétisation.
Pas de chocs répétés comme en course à pied, possibilité d'adapter les amplitudes et la charge, d'interrompre l'entraînement sans contraintes, de suivre vos progrès... la liste des arguments ne s'arrête pas là puisque le rameur permet également de limiter le risque de récidives dans cette période critique. Pas de déséquilibres, travail dans l'axe des articulations, chaîne cinétique fermée, contrôle de l'intensité peuvent vous pousser à faire le bon choix.
Certains athlètes, comme Julie Foucher ont même choisit de prioriser le rameur à la course à pied  a certaines périodes de l'année, afin de limiter les risques de blessure liés à l'hypersollicitation ou aux facteurs environnementaux.
On vous laisse découvrir l'article source, toujours sur Beyond the Whiteboard...

Si les éléments que nous citons ici ne sont pas exhaustifs, ils devraient vous aider à comprendre pourquoi le rameur fait partie des bases de la méthodologie de préparation physique du CrossFit. Retrouvez plus d'informations sur ces thèmes dans les articles parus dans les numéros 4 et 5 du Workout Mag'.

Et si vous décidiez à présent de dompter le rameur ??